Intervention esthétique de correction des oreilles

21 février 2020

oreille

Techniques d’otoplastie

Derrière l’énigmatique terminologie « otoplastie » se cache, en réalité, l’intervention esthétique de correction des oreilles que l’on dit tout simplement « décollées » en langage familier. Le préfixe « oto » – que l’on retrouve aussi dans l’appellation « médecin ORL » – désigne en effet « l’oreille » en grec ancien.

L’otoplastie est une intervention sûre, couramment pratiquée, notamment chez l’enfant chez qui on peut y penser dès l’âge de 6-7 ans, quand la croissance de l’organe est terminée. Ca tombe bien, c’est aussi à ce moment de sa vie, qui correspond à l’entrée dans l’enseignement primaire, que l’enfant risque de subir des moqueries difficiles à comprendre et à supporter. L’oreille décollée est pourtant une malformation très fréquente, puisqu’on estime qu’elle touche 5% des bouts d’chou. Il n’est cependant jamais trop tard pour bien faire et se sentir mieux dans sa peau, une opération est donc également tout à fait réalisable à l’âge adulte.

Mais pourquoi l’oreille est-elle « décollée » ?

Trois malformations sont possibles, qui peuvent se chevaucher :

  1. Un défaut dit « de plicature de l’anthélix », soit une absence de pli au niveau de la partie de l’oreille qui a normalement la forme d’un Y ;
  2. Le cartilage de la conque (la partie creuse vers le conduit auditif) a une taille trop importante (« hypertrophie ») projetant l’oreille vers l’avant ;
  3. Le lobe de l’oreille est décollé (« valgus » du lobe).

C’est le plus souvent au niveau de l’anthélix et de la conque que le chirurgien va intervenir.

Différentes techniques peuvent être utilisées.

Sachez toutefois que les nouvelles techniques « mini-invasives » sont davantage un « phénomène de mode » que d’une réelle utilité. Ne vous laissez donc pas bluffer. Le meilleur chirurgien est d’abord celui qui maîtrise les techniques de chirurgie ET l’anatomie de l’oreille. Celle-ci, vu son architecture assez complexe, recèle en effet certains points de tension interne qu’il faut bien connaître pour éviter que les points de suture de remodelage de l’oreille ne se rompent après l’intervention.

Le chirurgien commence par réaliser une incision cutanée au niveau du sillon dit « rétro-auriculaire », c’est-à-dire dans le pli à l’arrière de l’oreille. Le chirurgien décolle ensuite la peau, sur une zone plus ou moins grande selon les besoins de l’intervention, afin d’accéder au cartilage. Dissimulées dans les plis naturels, ces mini-cicatrices seront quasi invisibles.
Plusieurs techniques de remodelage sont à la disposition du spécialiste, techniques qu’il peut éventuellement combiner entre elles.

La technique classique dite « de Mustardé et Furnas » repose sur la mise en place de points de suture (non résorbables) derrière l’oreille pour l’orienter et la maintenir en arrière. C’est là qu’il s’agit de maîtriser tensions et contre-tensions pour ne pas que les fils lâchent ! « Le résultat peut être joli mais parfois un peu plus douloureux », ne cache pas le Dr. Schauss.

La technique « de Stenström » et ses variantes consiste, elle, à râper/scarifier le cartilage. De petites incisions complémentaires sont parfois aussi pratiquées sur la face antérieure. Une fois aminci, ce cartilage est plus malléable, le médecin peut facilement lui donner la forme qu’il désire et recréer des plis. Les sutures sont sans tension et ne provoquent aucune douleur. Après l’intervention, quand le pansement est ôté, le gonflement de la zone opérée peut paraître un peu plus important, mais il faut laisser du temps à la cicatrisation avant de juger. A long terme, les résultats sont meilleurs et plus sûrs. Cette technique est généralement préférée par le Dr. Schauss.

En fonction de l’ampleur des corrections anatomiques à effectuer et de la technique chirurgicale choisie, l’intervention peut durer jusqu’à une heure trente (otoplastie des deux oreilles). Le pansement post-opératoire est réalisé avec des compresses modelantes, maintenues autour de la tête grâce à des bandes élastiques. Attention aux téléphones portables/casques après l’intervention : ils sont souvent de véritables nids de microbes, mieux vaut privilégier la fonction mains libres et se passer d’écouteurs un certain temps.

 

Posted in Médical by Dr Freddy Schauss